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samedi 19 mars 2016

Les besoins essentiels du rosier


Le rosier a la mauvaise réputation d’être sensible aux maladies. Pourtant, dans 95 % des cas, c'est l'emplacement ou l'entretien qui en sont la cause ! Même si la pub le vante, le rosier zéro effort n'existe pas et j'avoue que les produits avec une tête de mort sur l'emballage m'inquiètent... Bref, mon expérience sur le terrain me permet d'affirmer qu'un rosier correctement nourri, arrosé et taillé n'a pas besoin de traitements chimiques ! Voici mes deux premiers remèdes 'miracles' à suivre :


Le premier remède : Changer l'emplacement


Votre rosier est malade toute saison ? Bizarre, le vendeur du magasin vous a bien conseillé de planter ce rosier orange fluo dans un coin humide exposé nord-ouest. Ce qui est une mauvaise idée, le meilleur emplacement pour les rosiers jaunes et oranges étant plein sud ! Les fleurs rouges, elles, surtout aux teintes, et les fleurs blanches se plaisent au soleil le matin et à l'ombre l'après-midi (est). Les fleurs roses, elles, sont les plus simples à orienter, presque tout emplacement leur plaît (sud, est, sud-ouest).

Alors, si votre rosier n'est pas planté au bon endroit, changez-le d'emplacement au mois de novembre, à la Sainte-Catherine. La saison suivante, il est toujours couvert de tâches disgracieuses ? Rassurez-vous, chez le rosier, c'est comme chez le cochon, rien ne se perd: Finalement, les bouts secs de votre rosier 'Super Star' (les initiés comprendront l'allusion...) n'enrichiront pas votre jardin, mais votre tas de compost !

 2016 © Denis Valé/pepinièresdelasaulaie / rosier 'Hanabi'

Le deuxième remède : Combler ses besoins nutritifs


Dans la nature, le rosier sauvage ne fleurit qu'une seule fois avant de former les graines. Pour cet effort, il n'a pas besoin d'engrais chimique ! Puis l'homme a croisé le rosier de Chine à floraison remontante avec les plus belles roses à floraison unique, sans se soucier de la santé du feuillage. Il a ainsi crée des rosiers plus florifères, mais aussi plus vites épuisés et sensibles aux maladies. Le résultat de cette erreur ancienne sont nos rosiers couleur 'flashy' des années après-guerre, qui se retrouvent sans feuilles une fois la première floraison passée.

Aujourd'hui, les créateurs de nouvelles variétés de rosiers ne sélectionnent plus uniquement la plus belle fleur, mais aussi le feuillage le plus sain. Certes, ces variétés horticoles sont plus résistants aux maladies, mais aussi plus gourmands que les rosiers sauvages. Un seul apport en mars d'engrais 'spécial rosier' ou d'engrais bio ne suffit pas pour garantir une deuxième floraison en bonne santé. Prévenir est mieux que guérir : Pour favoriser la refloraison, je préconise un deuxième apport de potasse sous forme de cendres de cheminée ou de Patentkali (mélange de potasse et de magnésie) en mi-juillet. N'oubliez pas de nettoyer régulièrement les fleurs fanées car le sécateur est notre meilleur assistant !

Rendez-vous à l'automne, j'attends vos photos fleuries avec impatience...



2016 © Heike Giannotti

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